Il y a eu celle de décembre et maintenant celle de février : les journées « Bricolage du dimanche » pour prendre soin des lieux et redémarrer en douceur et en rencontres. La dernière vous est contée par Maïlis…
“Deuxième journée bricole à La Talvère. En prévision du brunch, je fais un déjeuner léger. A dix heures, je suis apparemment la première arrivée ; le temps d’aller vérifier à l’intérieur s’il y a quelqu’un et je tombe en ressortant sur Claire, la maman de Clément, suivie de peu par Charlotte. On se dit bonjour avec une embrassade, cadeau précieux parce que rare ces temps-ci.
Dans la maison, le feu est déjà allumé. Il y a du pain sur la table, un bol d’algues préparé par Charlotte, des confitures. On met la bouilloire sur la gazinière, on se présente. Bientôt arrivent Clément, Magali, Rudy et Albane : joyeuses retrouvailles. On évoque la réunion d’hier, avec la Maison des Semences Paysannes. On mange en faisant les présentations.
Après les présentations, c’est l’heure de la météo : chacun.e prend la parole pour dire comment ielle se sent. C’est un moment de partage ; on ne juge pas, on n’essaie pas non plus d’apporter des solutions ou de positiver si quelqu’un fait état de sentiments inconfortables. On écoute, on prend la température du groupe.
Après la météo, il apparaît que l’énergie du groupe est peu élevée. On décide donc de ne pas se lancer dans de longs chantiers comme la peinture par exemple. Le programme de la journée est donc établi selon les moyens et les envies de chacun.e.
On avale une dernière tartine et c’est parti : Clément et Claire prennent la table du bureau pour aller la poncer dans la grange, Albane va se promener et Charlotte et moi allons chercher sécateurs et échelles.
Tout en travaillant, on apprend à se connaître. J’apprends aussi des choses sur la vigne et la bonne façon de les tailler. Il pleuviote parfois mais la température est agréable malgré tout, le travail aussi. Je fais des pauses régulièrement pour aller prendre des photos.
Vers 13h, je fais une pause goûter avec Albane, que je rencontre. Un moment bienvenu pour se réchauffer en bonne compagnie.
En ressortant, il pleut à verse ; je file m’abriter dans la grange où tout le monde s’active. Magali et Clément sont en pleine réalisation du panneau ‘’La Talvère’’. Après des essais de lettres gravées sur le bois de différentes façons, tout le monde donne son avis. Iels décident de partir sur des lettres pleines, refont un essai sur une autre planche pour être sûrs. Tout le monde change d’avis, finalement je trouve que c’est mieux en creux… Bref, la réalisation du vrai panneau est remise à la prochaine fois. Mais maintenant, on sait ce qu’on veut !
A 16h, retour à la maison : on débriefe autour d’une tisane et d’une tournée de crêpes préparées par Magali. Le bilan est positif : nous avons réalisé presque tout ce que nous voulions, certains résultats sont visibles et ça fait plaisir. Nous avons bien mesuré ce que nous étions capables de faire avec nos énergies du moment et nous avons fini les différents chantiers à l’heure que nous voulions.
16h30, je dois filer. Sur le chemin du retour, l’immortelle musique des sixties en bande-son, je savoure la chaleur reçue aujourd’hui, les personnes rencontrées, le sentiment d’accomplissement que m’a apporté cette journée. Créer du lien, ça paraît simple. Je sais que ça ne l’est pas et que créer un espace accueillant et sécurisant pour toute personne qui arrive est un grand et long travail. Aujourd’hui j’ai profité de ce travail et je vous remercie.
Vivement la prochaine !“













