Articuler nos luttes politiques et notre lien au sensible — Laura Silva Castaneda & Aurel

Retranscription d’une rencontre avec Laura, membre de Terr’Éveille
et chercheuse en sociologie de l’environnement, et aureL, membre de
FEROS et étudiant en études environnementales.


Laura et Aurel, merci de nous accorder cette interview qui cherche
à explorer les ponts que l’on peut créer dans nos mouvements entre
deux tendances qu’on peut souvent voir s’opposer : je veux parler
d’un côté des approches dites « militantes », tournées surtout vers
une action extérieure, et d’un autre côté des approches plus sensibles,
qui mettent en avant une transformation plus intérieure ou intime,
comme stratégie de changement social et écologique.

Si ces deux tendances affichent un même attachement à des valeurs
d’écologie et de justice sociale, leur rencontre est loin d’être toujours
évidente et peut souvent aboutir à de l’incompréhension voire à des
affrontements visant à déterminer quelle serait la meilleure stratégie
à suivre.

Certains mouvements, dont Mycélium fait partie, ne croient pas à
une telle opposition et voient la richesse qu’il y a à les croiser, les
faire dialoguer et se répondre. Néanmoins, force est de constater que
pratiquer une telle rencontre est loin d’être toujours aisé et soulève
de nombreuses questions : comment pouvons-nous construire des
espaces où on lutte contre ce qui nous détruit, tout en prenant soin
de nous ? N’est-ce pas contre-productif de se rendre sensible face à des
systèmes qui profiteront de notre vulnérabilité ? Quels mouvements
ont tenté ces alliances en pratique ? C’est pour tenter d’y répondre
ensemble que nous vous avons invité·e·s et je vous remercie déjà pour
partager vos réflexions et pratiques avec nous !

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